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Une campagne immersive pour se confronter aux symptômes de la schizophrénie

Une campagne immersive pour se confronter aux symptômes de la schizophrénie

Le docteur Serge Mertens de Wilmars est médecin-chef et psychiatre au centre neuro-psychiatrique de Saint-Martin à Dave (Namur). Pour lui, les journées de la schizophrénie sont importantes pour déstigmatiser une maladie qui fait peur parce qu’on la comprend mal et qu’il y a eu longtemps un effet de loupe dans les médias comme dans le cinéma mettant en avant des délires impressionnants avec des dédoublements de personnalité et des comportements menaçants qui ne forment pas du tout la réalité de toutes les personnes atteintes de schizophrénie. “Les statistiques montrent qu’il y a moins d’actes délictueux et de violences commis par ces malades quand dans l’ensemble de la population. Le mari jaloux est plus dangereux que le schizophrène”, assène-t-il sans pour autant minimiser la complexité de la pathologie et la gravité de certains de ses symptômes. “C’est une maladie psychiatrique qui provoque des délires et des hallucinations qui ne se guérit pas mais qui se soigne et se stabilise. Elle touche tous les milieux, toutes les cultures, tous les pays”. Elle fait partie des psychoses étudiées depuis longtemps.

Une maladie qui effraie aussi parce qu’elle se déclare relativement tôt, vers la fin de l’adolescence, entre 15 et 25 ans, la plupart du temps et que le diagnostic n’est pas facile à poser. “Certaines personnes font des crises de délires soudaines, un coup de tonnerre dans un ciel bleu alors que pour d’autres, ce sera quelques symptômes psychotiques çà et là pendant des années avant une décompensation plus importante. Cela fait peur à l’entourage et très peur au patient. Ceux qui en souffrent sont même ceux qui se stigmatisent le plus”, explique le psychiatre. La force des délires psychotiques les coince dans une réalité impossible à partager, provoquant un abîme de solitude…

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